Pour le printemps 2018, Antitube propose de mars à mai une série de huit projections et tables rondes qui réfléchiront à la place et aux rôles des femmes dans le cinéma québécois. L’organisme, bien qu’ayant toujours été soucieux de diffuser le cinéma produit et réalisé par les femmes depuis sa création, a voulu consacrer un cycle de sa programmation tant aux créatrices et artisanes qui font vibrer notre planète cinéma qu’aux représentations féminines, archétypales ou singulières, qui peuplent présentement nos écrans.
Jamais au Québec autant de femmes n’ont appris de métiers liés au cinéma. Selon une étude de 2016 menée par Réalisatrices équitables, 43% à 60% des étudiant-es dans les principales écoles d’enseignement supérieur du cinéma et de la télévision sont des femmes. Pourtant, toujours en 2016, celles-ci ne constituent que 31% des membres de l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec.
Ce cycle se veut donc une célébration de celles qui aujourd’hui voyagent un peu partout dans le monde avec leurs films (Chloé Robichaud, Anne Émond, Sophie Deraspe, etc.), de celles qui ont récemment fondé des boîtes de production dynamiques (La boîte à Fanny, Voyelles films, Colonelle films) ou tout simplement de celles qui œuvrent devant et derrière la caméra. Mais ce cycle sera aussi l’occasion de mettre à mal certains stéréotypes véhiculés par le cinéma et de comprendre comment ceux-ci façonnent une certaine manière de concevoir la femme.
Si un énorme chemin a été parcouru depuis la sortie en salle en 1972 de La vie rêvée de Mireille Dansereau, nous considérons qu’il est nécessaire de dresser un état des lieux et d’imaginer comment se déclinera le cinéma québécois au féminin dans les années à venir.
