
- This event has passed.
EMPREINTES QUI GÉNÈRENT DES CARTES – Vidéo performance : Espagne, Pays Basque, Québec
Une projection avec une approche kinesthésique
Curatrice : Celia Vara
Rejoignez-nous pour une exploration unique de l’action politique féministe à travers le corps et le mouvement. (L’activité est gratuite et ouverte à tout le monde!)
Comment l’action politique féministe peut-elle se manifester lorsqu’elle n’est ni ouvertement révolutionnaire ni même publique? Comment le corps est-il valorisé dans de telles actions, en particulier en tant qu’espace d’apprentissage et de développement personnel? Et comment l’environnement—dans ses dimensions physiques et symboliques—sert-il de source pour une pratique incarnée et diverses formes d’engagement personnel et social?
Curaté par Celia Vara, ce programme résulte d’une recherche-création mettant l’accent sur une méthodologie incarnée. Il explore le concept d’empathie kinesthésique, montrant comment notre perception de la position et du mouvement du corps est directement liée à notre conscience de l’espace que nous occupons.
L’empathie kinesthésique nous permet de nous identifier au mouvement d’une autre personne ou à son expérience sensorielle du mouvement. Cela ouvre la voie à l’expérimentation de nouvelles routines corporelles, offrant une forme subtile d’autonomie qui résiste à diverses formes de répression corporelle. À travers les œuvres sélectionnées dans ce programme, nous assistons à une libération féministe qui place le corps—tant dans les espaces intimes que publics—au centre de l’action.
Cette activité a une durée d’environ 1h45. Le programme que nous présentons comprend une sélection de vidéos (1973-1998) d’une durée d’une heure, entrecoupées d’activités somatiques et d’une réflexion finale. Les participant·es s’engageront dans une exploration corporelle du mouvement en lien avec les projections, afin de générer de nouvelles manières d’habiter le corps. Le programme inclut le travail de l’artiste catalane Fina Miralles, de l’artiste basque Esther Ferrer, ainsi que des artistes québécoises marshalore et Manon Labrecque. Les œuvres sélectionnées sont : Duna (1973), Deixada Anar de Cargols (1973) et Petjades (1976) de Fina Miralles ; trois extraits de Acciones Corporales (1975) d’Esther Ferrer ; Ruelle en perspective (1977) de marshalore ; ainsi que Vice, vertu et viceversa (1993), Oublier (1994) et Parc d’amusement (1992) de Manon Labrecque.
Ces artistes utilisent le mouvement et la kinesthésie pour interagir avec leur environnement, apprenant sur elles-mêmes et le monde qui les entoure, et y intervenant. Parfois avec un objectif militant public clair contre les abus de pouvoir qui déconstruisent le rôle des femmes, et d’autres fois avec une approche somatique plus intime et introspective qui explore l’autonomie corporelle dans les espaces privés et publics. Les pratiques perceptuelles dans leurs œuvres ouvrent des explorations de l’espace et de la manière dont le corps l’occupe, offrant des aperçus sur différentes façons de libérer et de positionner le corps. Ces formes de libération féministe non seulement mettent l’accent sur le corps comme aspect central de l’action, mais fournissent également des instructions sensorielles pour l’action politique féministe.
Ne manquez pas cette occasion de vivre une exploration puissante et stimulante du corps et de son rôle dans l’action féministe—rejoignez-nous pour ce programme spécial!
Note : Les vidéos sont sans dialogue. L’activité se déroulera principalement en anglais, avec une traduction en français si nécessaire. Les questions pourront être posées en français ou en espagnol.
Curation: Celia Vara est titulaire d’un doctorat en Communication (2019) de l’Université Concordia (QC, Canada) et a été boursière postdoctorale au Moving Image Research Lab de l’Université McGill (2024). Psychologue depuis 1997, sa thèse de master (« L’Art Vidéo Féministe dans les années 70 en Espagne ») a remporté en 2013 le 1er prix du concours Genre et Recherche de l’Université Jaume I en Espagne. Elle est également artiste visuelle et curatrice. Ses écrits et travaux médiatiques ont été publiés dans des revues telles que Journal feral feminisms, Institute for Research on Women (Rutgers University), McGraw Hill Editorial, Art and Politics, Humanities and Entropy (MPDI Suisse), Journal of Embodied Research (Université de Huddersfield, Royaume-Uni) et Asparkia-Investigació feminista. Sa thèse de doctorat « Kinesthetic Knowledge and Corporal Agency » a été classée excellente lors de sa soutenance orale (2019). Son approche pédagogique a été reconnue par le prix d’excellence en enseignement 2024 de l’Université McGill. Elle explore la kinesthésie, le mouvement, l’empathie kinesthésique et l’utilisation du corps sensoriel dans l’art de la performance féministe des années 1970, ainsi que ses relations avec l’agence corporelle et la résistance féministe dans le contexte culturel et politique actuel. Ses intérêts de recherche incluent les processus corporels de la conscience, la perception, l’agence corporelle, les pédagogies féministes et les méthodologies de recherche-création incarnée.
https://www.mcgill.ca/english/staff/celia-vara
Crédit photo : Vice, vertu et viceversa (1993) de Manon Labrecque (Québec, 1965–2023)